Naïade
A l’embrassement des braises du dernier soleil
J’ai couru vers toi à l’appel de tes flots azurins
Dévêtue de la notion du temps qui veille
Je n’ai pas résisté à ton enchantement sibyllin.
Dans le labyrinthe chaotique des émois
Se délecter sans contrainte de l’abandon
Des étreintes écumeuses de tes bras
Qui estompent la sombre couleur des appréhensions.
Emperlée par les effluves de la volupté marine
Je laisse éclore mes chimères insanes
Empreintes de moiteur cristalline
Elles renaîtront dans le salin élixir diaphane.
Sous la clémence feutrée de la splendeur inaltérable
Les Naïades s’éveillent et dansent sur le fluide saphir
Leur langoureux ballet aquatique m’attire vers l’impénétrable
A jamais je m’immerge vers les troubles profondeurs du désir.