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Oscillations In Extremis
29 juin 2006

Finestra

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Les fenêtres...

Les fenêtres tracent une ligne entre l’intérieur de nous et l’horizon. Un lien intangible mais d’une telle magnitude qu’il est impossible de ne pas le sentir. Ce que je regarde est en moi. Les fenêtres ouvrent les murs. Et quand je te regarde nous ne sommes plus qu’une seule impulsion, magnétique, attirante, attractive. Il y a toi, il y a moi et ce fil que personne ne pourrait défaire. Il y a l’horizon de ton âme et la fenêtre de mes yeux. J’ouvre un mur. J’entame le béton des conventions imbéciles. Je pulvérise chaque génération qui me précède en refusant de me soumettre à la règle. Ce lien ne peut pas se défaire. Il est ce qui fait l’homme, il est ce qui fait le genre humain. La toile s’étend, elle n’a pas de frontières. C’est un réseau de connections, nourrit à chaque seconde par un autre, puis un autre et encore un autre regard.

L’Humanité ne conduit à rien.

A rien. Juste un regard qui n’en fini pas de regarder sans comprendre. Un regard vide auquel nous essayons de donner un sens pour calmer la rage de ne pas savoir. Nous ne savons rien. Nous ne sommes rien. Des poupées mécaniques qui répètent des gestes d’ailleurs, des mots d’ailleurs, nous ne sommes que des poupées rigides et mécaniques. Dis-moi où mène ton regard, dis-moi s’il te conduit au-delà d’un certain rêve, d’un imaginaire, d’une sélection d’images autorisées, d’un avatar de toi même. Dis-moi ce qui te conduit. Dis-moi si tu t’arrêtes, là, tout de suite, comme pour un dimanche de solitude où personne ne viendrait taper à ta porte, dis-moi si tu trouverais réponse à ce vide ? Tu n’en sais rien.

Le regard ne porte rien en lui même. C'est la fenêtre de tes yeux qui ouvre mes murs.

Texte de F. Godeau

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